Dacian Ciolos, Le Maire, Chevalier, des éleveurs Propos entendus en arpentant les allées du Sia samedi

Bruno Le Maire, ministre de l'agriculture caressant Adia, la vache vedette du salon (© Terre-net Média)

Réaction de Bruno Le Maire après la réunion des quarante ministres de l’agriculture de l’Ocde vendredi 26 février 2010 (voir article) « Cette réunion est un pas positif. Pour la première fois depuis 12 ans l’agriculture est au cœur des discussions internationales. Nous sommes tombés d’accord pour affirmer que la volatilité des prix agricoles est un problème majeur. Cette prise de conscience est une première étape à ne pas négliger. »

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Dominqiue Pradel  (© Terre-net Média)

Le bilan de santé de la Pac fait aussi des heureux
PLus de 4.000 euros, c’est ce que touchera Dominique Pradel, éleveurs de 80 vaches allaitantes limousines grâce à l’aide au veau sous la mère qu’il percevra dès cette année. Cette production traditionnelle et de qualité fait partie des filières bénéficiaires du rééquilibrage des aides au titre de l’article 68 du bilan de santé de la Pac. « C’est un complément de revenu fort appréciable en ces temps de crise et une reconnaissance de notre travail. C’est aussi un soutien à l’aménagement du territoire et à l’agriculture durable ».

A propos de la contractualisation, Pierre Chevalier, président de la Fédération nationale bovine s’entretenant avec Pascal Aucomte d’Arnac la poste (87) « La contractualisation sera une réponse à nos problèmes de revenu. Nous travaillons sur des contrats de filière. Ils associeraient la fédération nationale des industriels de la viande, préoccupée par un approvisionnement en carcasses qui ne cesse de diminuer, les éleveurs et les groupements de producteurs. »

Pierre Chevalier, président de la Fnb (© Terre-net Média)

« Je veux que l’on mette dans la Lma des contrats de filière avec une sécurisation des revenus après s’être assurés que Bruxelles ne contestera pas cette disposition. Ces contrats de sécurisation seraient établis sur la base d’un prix de référence déterminé en fonction des charges supportées par les éleveurs (alimentation, broutard, bâtiment etc). Si le prix de vente des bovins est supérieur, le surplus serait épargné dans une caisse de péréquation dont la collecte servirait à compenser les baisses des cours les années de replis ».

Dacian Ciolos lors du point presse
Le nouveau commissaire est sur la même longueur d’onde que le ministre de l’agriculture. A la fin de sa visite, lors du point du point presse, Dacian Ciolos parlant du projet de réforme de la Pac a déclaré : « La crise montre que le marché ne peut pas régler tout, tout seul. Il faut de nouveaux instruments de régulation. Les objectifs économiques et sociétaux de la Pac réformée seront complémentaires mais pas contradictoires. Et c’est sur cette base que l’Europe devra valoriser les particularités de l’agriculture à l’Omc ».

Dacian Ciolos (© Terre-net Média)

La Pac réformée devra rester le socle de la construction de l’Union européenne. Il importe pour le commissaire de discuter du projet avant d’aborder la question du budget « Il ne faut pas confondre la fin avec les moyens », a-t-il tenu à préciser. « Et avec un cout équivalent à 0,4 % du Pib européen, le budget de la Pac pèse bien peu sur les finances publiques au regard de ses enjeux », ajoute t-il. Nombreux sont les pays, la Chine et les Etats-Unis, qui augmentent leurs budgets agricoles.

Quant à la réforme de 2003, pas de regret. « Il fallait bien que l’agriculture européenne s’ouvre sur le marché mondial. »

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